Deux dates qui resteront, à jamais, gravées dans la mémoire collective des Sénégalais.
Le 06 février 2022, le Sénégal décrochait sa première étoile de vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations et le 04 février 2023, les lions dits locaux s’adjugent le Championnat d’Afrique des Nations où l’on attendait d’eux qu’une bonne participation après 11 ans d’absence dans cette compétition.
De 1965 à nos jours, combien de frustrations et de déceptions avons-nous vécues, combien d’hectolitres de larme avons-nous versés, combien de moqueries avons-nous subies ?
De l’indépendance à 2021 en passant par 1965 à Asmara, Caire 1986 avec une belle brochette de talents, à Alger 1990, à Sénégal 1992, a 2022 avec cette belle génération spontanée, à 2012 à Bata d’où nous sommes éliminés avec 3 défaites inexplicables de 2 buts à 1 et tout récemment la finale perdue contre l’Algérie en Egypte avec ce but matinal, venu d’on ne sait où. Tous ces passages du football sénégalais ont paru comme une symphonie inachevée tellement que le Sénégal touchait du bout des doigts le Graal. Fatalité ! d’aucuns diraient.
Comme toute chose à une fin, voilà le Sénégal au sommet de l’Afrique du football avec la CAN, le CHAN, le Beach Soccer, la victoire du football féminin au tournoi UFOA A de Praia, deux qualifications successives en Coupe du Monde et des participations honorables dans les petites catégories en attendant une victoire finale à la toute prochaine compétition prévue dans quelques jours à Alger encore. C’est peut-être un signe du destin. Tous ces résultats positifs vont changer le visage du football sénégalais et annoncent une nouvelle ère. A ce titre, le Sénégal sera attendu partout en Afrique et même dans le monde.
Maintenant, le plus difficile est de rester perché en haut et pour ce faire, il faut continuer le travail de base, s’ancrer dans les fondamentaux de la formation et construire des structures d’accueil et des stades partout dans le pays et dans les coins les plus reculés pour dénicher des Sadio Mané et ils sont nombreux…
Les entraîneurs vainqueurs de la CAN et du CHAN sont des frustrés de la génération 2002 ( Aloiune Cissé et Pape Thiaw) qui aurait dû gagner quelque chose. Coachs devenus, ils ont su faire dans la rigueur et l’humilité pour arriver à ces résultats. C’est le moment de les féliciter et de les encourager à toujours aller de l’avant, les Sénégalais sont trop exigeants.
Et pour le fun, Alioune Faty, un gardien de but est entré dans l’histoire du football sénégalais en étant à la fois vainqueur de la CAN et du CHAN sans avoir joué une seule minute dans les deux compétitions mais en étant celui-là qui a arrêté un tir au but et marqué le dernier qualificatif au dernier tour préliminaire contre la Guinée.
Oui, les joueurs, les dirigeants, la fédération méritent toutes les récompenses tant ils ont élevé très haut le nom du Sénégal. L’Etat n’est pas reste pour tous les efforts déployés pour placer le football au firmament du continent mais ces trophées glanés ça et là appartiennent à tout le monde tellement nous avons souffert ensemble et prié pour en arriver là . Bravo à tous.
Cependant, ce n’est pas jeter du sable dans le couscous que de dire qu’il y a d’autres Sénégalais tout aussi méritants en pensant tout dernièrement à nos agrégés en médecine, aux jeunes Sénégalais qui ont brillamment gagné des prix dans les concours mondiaux de récital de Coran etc. Aussi que le quotidien du Sénégalais est encore préoccupant avec la dureté de la vie, le cout élevé des produits de première nécessité et des loyers. Encore juste une digression me direz-vous !
GO GAINDĖ.
