Léopold Sédar Senghor mis à l’honneur au Musée du quai Branly

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Léopold Sédar SENGHOR © Malick MBOW
Léopold Sédar SENGHOR © Malick MBOW
CULTURE

Léopold Sédar Senghor a dirigé le Sénégal de 1960 à 1980. Ici en 1979 (AP Photo/Katsumi Kasahara)

À partir du 7 février, une exposition du Musée du quai Branly – Jacques Chirac revient sur l’héritage laissé par Léopold Sédar Senghor. Pionnier de la « négritude » et premier président du Sénégal après son indépendance, il a toujours voulu revendiquer une place pour l’Afrique dans le monde.

Faire briller l’art africain, le combat de la vie de Léopold Sédar Senghor. Le poète-président sénégalais et son universalité artistique sont à l’honneur dans la nouvelle exposition du quai Branly.

À partir du 7 février, les visiteurs vont pouvoir retracer la vie et l’oeuvre de Senghor à travers de nombreux documents, photos, tableaux ou dessins.

Une vie dédiée à l’art africain

Pionnier du concept de « négritude », Léopold Sédar Senghor a toujours oeuvré pour la reconnaissance des arts africains dans le monde. Pour lui, « c’est à la fois l’enracinement et l’ouverture », a expliqué Mamadou Diouf, professeur d’études africaines et d’histoire à l’Université de Columbia, à New York.

Mais la confrontation entre les arts sénégalais et étrangers vont être pour lui une source d’inspiration primordiale pour ses projets artistiques.

(RE)voir : « La poésie de Senghor, une ode à l’Afrique » [Encre noire et page blanche]

(RE)voir : « Leopold Sédar Senghor nous a laissé un immense héritage »

En 1960, il devient président d’un Sénégal tout juste indépendant. Même à travers ses décisions politiques, il va participer à faire briller l’art sénégalais. Au cours de son mandat de 20 ans, plus d’un quart du budget de l’État sera dévolu à l’éducation, la formation et la culture. Une manière de développer le « soft power » du pays.

En 1966, le poète président déclare qu’« il ne s’agit pas seulement de défendre l’art nègre du passé », mais de montrer que l’art africain est « une source jaillissante qui ne tarit pas ».

Une reconnaissance internationale

Ses travaux et sa manière de mélanger les cultures lui permettent de lier les arts européen au Sénégal. Dans les années 1970, il organise plusieurs expositions sur plusieurs grands artistes du vieux continent.

En 1974, les tableaux de Pierre Soulages sont par exemple exposé à Dakar. L’une des toiles de l’artiste à d’ailleurs longtemps trônée au-dessus du bureau du poète-président et sera présentée dans l’exposition du quai Branly.

Francophile et premier Africain à siéger à l’Académie française, Senghor resta attaché à la France, même après l’indépendance du Sénégal.

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