Éducation, Santé, Sécurité, etc : Les Empreintes du programme PUMA à Sédhiou

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S’il y a un programme qui a désenclavé et modernisé Sédhiou, il s’agit bien du programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA).

Le programme a construit des infrastructures sociales de base dont un poste de santé à Touba Fall, remis des ambulances à la commune de Djibanar, construit une piste de désenclavement dans les communes de Yarang Balante et de Samine, érigé des salles de classes à Simandi Brassou, entre autres…

L’intervention du programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) dans la région de Sédhiou est multiforme. Dans le domaine de la santé, le poste construit à Touba Fall, dans la commune de Ndiamalathiel, a réglé un vieux problème.

Les populations pour se soigner à l’époque, se rendaient à Sénoba, à plus de 07 km du village ou bien en Gambie, qui se situe à moins de deux kilomètres. L’infrastructure sanitaire du programme PUMA qui polarise plusieurs villages, situés dans un rayon de 05 km, dispose de toutes les commodités pour prendre en charge convenablement les malades.

Le bâtiment construit par le PUMA dispose, d’un dispensaire, d’une maternité, d’un logement pour l’infirmier chef de poste(ICP), d’un logement pour la sage-femme, d’un mur de clôture, d’un point d’eau et d’équipements. L’infirmier chef de poste précise que la construction de ce poste de santé a permis d’améliorer les indicateurs : « il y a d’énormes évolutions au niveau du programme élargi de vaccination et tous les enfants âgés de 00 à 59 mois ont pu recevoir leurs doses à temps », nous confie l’infirmier chef de poste.

Le poste de santé équipé de Bafata

Pour équiper les districts sanitaires de Sédhiou et faciliter les évacuations sanitaires, le programme PUMA a doté aussi la région de six (6) ambulances médicalisées, précisément, Djinany, Mangourougnou Santo, Bafata, Safane, Syllaya et Sénoba. Ce qui permet de relever le plateau médical et de rendre les localités autonomes.

A Bafata, on retrouve une de ses ambulances tranquillement garée au niveau du poste de santé. Dans le département de Goudomp, l’érection du poste de santé à Bafata a permis de soulager considérablement les populations. « Nous partageons le poste de santé avec les populations de la Guinée qui viennent se soigner ici. Avant, on ralliait Djibanar et Goudomp pour trouver une structure médicale mais aujourd’hui, avec le poste de santé, nous disons Dieu Merci », témoigne Auguste Fallou Sadio, chef du village de Bafata. Le vieux, la soixantaine dépassée, porte le poste de santé dans son cœur. D’ailleurs, c’est sous l’ombre des manguiers qui commencent à fleurir, qu’il vient se reposer. Le poste de santé de Bafata polarise plusieurs villages et joue un rôle important dans la prise en charge médicale des habitants de ce village frontalier de la Guinée Bissau. « Les difficultés ont beaucoup diminué du fait de la présence de cette ambulance médicalisée qui facilite les évacuations sanitaires. On utilise aussi l’ambulance pour faire les stratégies avancées, auparavant, nous empruntions les motos et ce n’était pas facile », nous révèle, Idrissa Diome, infirmier chef de poste qui rappelle que les populations Bissau guinéennes viennent se soigner fréquemment au niveau du poste.

La piste Sathioum Faradianto-Samine

D’une distance de 19, 2 kilomètres, cette piste connecte beaucoup de village au centre urbain de Samine. Actuellement, les bulldozers en pleine action, procèdent au débroussaillage avant le décapage, le compactage de la plateforme et la pose des premières couches de latérite. Depuis plus de 20 ans les populations attendent la réalisation de cette piste qui traverse des villages comme Sathioum, Kanico, Adjing, Brimine, Marsaille, Koussy, Soumbour, Sanou Sénégal, Sincap Tilipo, Faradionto, Samine.

L’espoir est grand concernant la construction en cours de cette piste parce que les producteurs agricoles pourront acheminer facilement leurs récoltes et vendre à des prix plus élevés que ceux pratiqués actuellement, une fois les travaux de cette piste terminée. « Depuis que les populations ont appris cette nouvelle, c’est la joie, parce qu’elles savent que la commune sera désenclavée », nous dit Ousmane Massaly, maire de la commune de Yarang Balante dans le département de Goudomp. Accompagné de son homologue, le maire adjoint de Samine, Bourama Sadio, a visité les travaux et discuté avec l’entreprise et les populations. Tous sont conscients que l’infrastructure que le programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) est entrain de lancer est d’une importance capitale.

La pirogue motorisée de Djibanar

Pour accélérer le désenclavement fluvial de la commune de Djibanar, le programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), a fourni une pirogue motorisée de 20 places qui aide les habitants du village de Diattacounda à traverser en toute sécurité. La pirogue facilite la traversée surtout des femmes qui vont à Bambaly.

L’électrification rurale à Coumbaghor

A Sedhiou, le programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) a procédé à l’électrification des villages de Diendieme, de Balata, de Soukouta, de Coumbaghor et de Salabenor des localités situées dans la commune de Diacounda, de Diassifar, de Diediely, de Sita, de Bayanka de Diacounda et du poste de sécurité frontalier de Sénoba.

A Coumbaghor, village que nous avons visité, l’impact est réel pour les populations. A 19 heures déjà, les enfants avaient commencé à réviser leurs leçons. Dans cette partie du pays, difficile d’accès, presque toutes les concessions ont été électrifiées. Les retombées sur les résultats scolaires et sur la sécurité du village sont considérables selon les habitants.

L’appui aux femmes de Bona et de Niagha

Pour autonomiser les femmes de la région de Sédhiou, le département Développement durable du programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers est intervenu en aidant les femmes du GIE Kairaba de Bona à acquérir des poussins. Le poulailler trouvé sur place compte plus de 100 sujets. Les femmes, regroupées en Gie, s’adonnent à la vente de poulets et arrivent aujourd’hui à trouver des revenus supplémentaires. Des ressources additionnelles qui ont changé leur vie.

A Niagha aussi, l’intervention du programme PUMA, a permis à une centaine de femme de faire de l’embouche ovine. L’élevage des moutons et des chèvres est fait de telle sorte que chaque femme ait un mouton ou une chèvre qui va générer un petit troupeau.

Dans ce village frontalier de la Guinée Bissau, l’agriculture et l’élevage sont des secteurs importants qui permettent aux femmes de gagner un peu d’argent.

A Sédhiou, le PUMA est intervenu aussi dans le secteur éducatif avec la construction de l’école élémentaire de Koboyel dans la commune de Ndiamalathiel et la construction des salles de classe à Makolicounda dans la commune de Simbandi Brassou.

La sécurité frontalière, composante phare du programme, est bien prise en compte à Sédhiou avec la construction de la caserne des sapeurs-pompiers de Goudomp et de nombreux postes frontaliers.

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