Atténuation et adaptation aux changements climatiques : 18 pays africains plaident pour l’implication du secteur privé

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La question de l’atténuation et de l’adaptation aux changements climatiques demeure toujours une problématique mondiale. « Les changements climatiques affectent très directement et négativement nos économies, les écosystèmes et les populations, particulièrement celles déjà fragilisées par la pauvreté et la dégradation de leur environnement.

En Afrique, les conséquences négatives des changements climatiques sont visibles dans les secteurs porteurs de nos économies. Sans actions immédiates et à plus long terme, les efforts en matière de lutte contre la pauvreté, d’accès à l’électricité, d’accès à la santé seront annihilés et notre capacité même de développement sera menacée », a soutenu El Hadj Mbaye Diagne, représentant du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique.

Toutefois, le nerf de la guerre pour permettre aux pays en voie de développement et les moins avancés comme le Sénégal à faire face aux effets néfastes des changements climatiques, est le financement. Monsieur Diagne indique qu’il faudra un investissement d’environ 2 000 milliards de dollars par an dans le monde, d’ici à 2035, pour construire les infrastructures sobres en carbone et résilientes nécessaires qui permettront d’atteindre les objectifs mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Étant donné l’ampleur du défi, les besoins montrent que le financement public n’est pas suffisant et qu’il faut l’utiliser pour lever plus de financements privés. En effet, la contribution du secteur privé est indispensable pour surmonter les obstacles qui limitent actuellement les flux de capitaux vers les secteurs qui soutiennent l’adaptation et l’atténuation. C’est dans ce contexte que l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) tient un séminaire de renforcement des capacités à l’intention des autorités nationales désignées des institutions financières et des porteurs de projet des dix-huit pays africains bénéficiaires du Fonds mondial sous-national pour le climat, à Saly.

Cette rencontre entre dans le cadre de l’Initiative subnationale pour le financement du climat (SCF) mis en place par le Fonds vert pour le climat et qui concerne les secteurs des énergies durables, la gestion de l’eau et des déchets, l’agriculture durable et le développement urbain durable. Selon Nana Touré Sy, directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’UICN, ce fonds d’assistance technique cherche à mobiliser « le secteur privé sur les questions climatiques et environnementales, en mettant en avant la nature transversale de la question environnementale et climatique, mais aussi en amenant les pays au niveau local, national et du secteur privé à travailler ensemble pour mobiliser la question environnementale sur les questions de développement durable pour l’objectif de financer et de développer des projets d’infrastructures et des solutions nationales dans les pays en développement tels que le Sénégal ».

Ce fonds SCF géré par Pegasus Capital Advisors, un gestionnaire de capitaux reconnu au niveau mondial dont l’assistance technique est confiée à l’UICN et à d’autres partenaires comme Région 20, Gold Standards, offre des opportunités d’investissement dans un portefeuille diversifié de 15 á 25 projets évolutifs, pour un montant de 5 à 75 millions USD.

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