Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a présidé, ce mardi 14 mars, la pose de la première pierre du projet de construction de l’Académie de la police nationale, à la Direction de la formation de l’École nationale de police.
À cette occasion, le ministre de l’Intérieur a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance aux États-Unis qui ont alloué à l’État du Sénégal une enveloppe de 4 milliards F CFA pour la réalisation du projet.
Antoine Félix Diome souligne que ce projet s’inscrit dans le cadre de la tradition de coopération solidement ancrée en matière de sécurité entre le Sénégal et les États-Unis d’Amérique.
Le ministre d’ajouter que les deux pays symbolisent les deux socles du pont qui relie le continent africain au sous-continent américain.
Dans ce sillage, il affirme que les États-Unis, soucieux de la promotion des droits humains et de la paix dans le monde, n’ont jamais cessé d’accompagner le Sénégal dans le relèvement de ses défis sécuritaires comme le terrorisme, le blanchiment de capitaux, la cybercriminalité entre autres.
Par ailleurs, Antoine Félix Diome annonce plusieurs projets qui sont en cours de réalisation, comme ATS GLOBL, APD6, COPS et que l’État du Sénégal compte mettre en œuvre dans le domaine de la sécurité aéroportuaire.
Cependant, sachant que ces ambitieux projets ne peuvent être exécutés que si le personnel de la police impliqué est bien formé, le gouvernement du Sénégal a jugé nécessaire de produire des générations de fonctionnaires de police de différentes catégories hautement qualifiés dans tous les domaines d’application de la loi renseigne-t-il.
Toutefois, le ministre rappelle que la mission de l’École nationale de police sénégalaise va au-delà des frontières, car une bonne partie des cadres de police des pays de la sous-région comme le Burkina Faso, la Centrafrique, le Gabon, le Niger, le Tchad est formée au Sénégal. Ce qui dénote de l’attractivité de l’École de police sénégalaise liée au contenu de son programme qui est basée sur l’unité d’enseignement regroupant l’ensemble des questions qui se rapportent à un même type d’activité.
Selon le ministre, la réalité du terrain fait que la police s’adapte à son environnement. D’où la pose de la première pierre de l’Académie de police afin de relever le niveau de l’école de police pour assurer la consolidation de son rayonnement dans l’espace sous-régional.
Prenant la parole, la sous-secrétaire d’État Urza Zeya a souligné que la cérémonie témoigne de l’engagement des États-Unis à côté du Sénégal pour appuyer une force de police servant de protection aux citoyens sénégalais, garante de l’État de droit et engagée dans la lutte contre la criminalité transfrontalière organisée.
Elle a fait savoir que cette modernisation de l’école de police a comme objectif de doter l’établissement d’infrastructures et d’équipements modernes avec un programme de formation conforme aux normes internationales. Ce qui va permettre au Sénégal de se positionner en tant que leader régionale en Afrique de l’Ouest et au-delà des frontières.
Par ailleurs, la sous-secrétaire d’État estime que cette académie jouera un rôle vital dans l’institutionnalisation et l’adoption des meilleures pratiques en matière d’application de la loi, avec un accent particulier sur les principes des Droits de l’homme que les forces de l’ordre doivent respecter.
Elle exhorte dans ce sens au renforcement de la confiance mutuelle entre les communautés et les forces de l’ordre, qui sont une composante essentielle à la stabilité et à la prospérité, mais également un élément déterminant pour assurer la sécurité des populations les plus vulnérables.
À préciser que l’École nationale de la police, créée en 1954, a connu plusieurs mutations nominales avant de devenir aujourd’hui la Direction de la formation de la police nationale.
Plusieurs cadres officiers du pays et de la sous-région ont été formés dans cette école.