« Lancement d’un recensement numérique avec géo-localisation (y compris une enquête sociale)… » C’est l’annonce faite par le Docteur Papa Amadou Ndiaye.
Le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur Informel a présidé vendredi à Saly (Mbour), l’ouverture d’un atelier de communication et de sensibilisation sur les politiques publiques de formalisation des acteurs et unités de production de l’économie informelle.
Papa Amadou Ndiaye a indiqué dans son discours d’ouverture, que l’économie sénégalaise est à 97 % informelle. Pour transformer de manière définitive cette économie, le ministre estime qu’il faudra passer par la formalisation qui constitue l’émanation même de la volonté politique du Chef de l’État, le Président Macky Sall.
Dans le cadre d’une Stratégie nationale de formalisation de l’économie informelle et une Stratégie nationale de développement de l’artisanat, le ministre a souligné qu’il y a des outils et des leviers sur lesquels les acteurs doivent nous appuyer pour accélérer cette formalisation. « La formalisation constitue un objectif majeur du Plan Sénégal émergent (Pse) dans le cadre de son axe 1 qui est la transformation structurelle de l’économie. Les acteurs du Secteur informel, les artisans et les chefs d’unités de production informelles, les chambres des métiers jouent un rôle prépondérant dans la mise en œuvre des politiques publiques», a relevé Papa Amadou Ndiaye.
En ce sens, a-t-il réaffirmé, « l’atelier initié par son ministère est axé sur la communication et la sensibilisation sur les politiques publiques en matière de formalisation des acteurs et des unités de production de l’Économie informelle ».
Durant deux jours, les acteurs et la tutelle ont échangé sur les facilités offertes par le cadre juridique constitué de la loi d’orientation sur les Pme ainsi que de ses décrets d’application. Mais plus particulièrement sur le statut de l’entreprenant ainsi que les mécanismes d’accompagnement proposés par les différentes administrations.
La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence des représentants des partenaires techniques et financiers, du président de l’Union des chambres des métiers, des directeurs et chefs de service, des présidents de chambres, des secrétaires généraux entre autres.
Le ministre a fait savoir que la transversalité de la formalisation de l’économie informelle nécessite une démarche inclusive et une approche intégrée. Ce qui pourra coordonner les actions pour un impact plus significatif sur la cible. En effet, les acteurs ont formulé des appréhensions par rapport à cette formalisation. Papa Amadou Ndiaye les a confortés en leur présentant les mesures incitatives en terme d’accès au financement, aux marchés, au bénéfice de la protection sociale et aux facilités fiscales mises en place par l’État afin de les accompagner.
Ainsi, le président de l’Union nationale des chambres de métiers du Sénégal, Issa Dièye, a soutenu que les acteurs invitent l’État à les accompagner afin qu’ils puissent accéder à des équipements de dernière génération. Il espère que toutes les problématiques exposées par des experts et discutées de façon interactive devront aboutir à des recommandations qui seront les lignes directrices de leurs interventions. Dès lors, il a fait état de la disposition des artisans à contribuer activement à cet atelier et d’être les relais auprès des autorités en charge de l’artisanat et du secteur informel sur l’ensemble des questions évoquées ainsi que sur les conclusions auxquelles les acteurs auront abouti.
En outre, le ministre a annoncé aux acteurs du secteur informel, le lancement d’un recensement numérique avec géo-localisation (y compris une enquête sociale)…
Le moment venu, il invite les acteurs à adhérer à ce processus, à l’accompagner et à participer activement à sa vulgarisation. Et, les sociétés coopératives en tant que mécanisme d’appui à la formalisation seront également au cœur des débats.