Double MVP de la saison régulière (2019, 2020) et champion NBA en 2021 avec les Milwaukee Bucks, Giannis Antetokounmpo est un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, joueur NBA à l’heure actuelle. Mais la pression qui vient avec ce statut n’est pas facile à gérer, même pour le Greek Freak. En 2020, il a même pensé à arrêter sa carrière.
Premiers de la conférence Est à l’issue de la saison régulière, les Milwaukee Bucks sont en quête d’un troisième titre NBA dans leur histoire. Champions en 2021, cela faisait 50 ans qu’ils n’avaient plus été sacrés. Pour y parvenir, les Bucks ont pu compter sur leur meilleur joueur, Giannis Antetokounmpo, élu MVP de la finale. Pourtant, un an plus tôt, le Greek Freak était prêt à tout arrêter.
« C’est beaucoup de pression »
En effet, Giannis Antetokounmpo a confié, dans un entretien accordé au Milwaukee Journal-Sentinel, qu’il avait pensé à arrêter sa carrière en 2020. « Oui, ça fait plaisir de l’entendre, mais c’est beaucoup de pression. Pour être le meilleur, il faut jouer comme le meilleur. Il faut s’entraîner comme les meilleurs. Il faut se comporter comme le meilleur. Ce qui n’est pas facile. Même si les gens disent que je gère bien la situation, parce que c’est ma personnalité… », a-t-il déclaré.
« En 2020, j’étais prêt à quitter le jeu »
« Si quelque chose ne me rend pas heureux, je ne le fais pas. Je ne veux pas le faire. Je vais juste rester à la maison, rester avec mes enfants, rester avec ma famille et essayer d’être heureux. Je m’en fiche. Et c’était juste au moment où j’ai signé le plus gros contrat de l’histoire de la NBA. En 2020, j’étais prêt à quitter le jeu. J’ai eu cette conversation – oui – avec le front office. Et, vous savez, normalement, tout le monde me regarde comme si j’étais fou : “Tu viens de signer le plus gros contrat de l’histoire de la NBA et tu veux quitter le jeu et tout cet argent ?” Mannnnn, tu peux prendre cet argent et le mettre dans ton… », a poursuivi Giannis Antetokounmpo. Les cas DeMar DeRozan et Kevin Love, qui n’avaient pas hésité à exprimer publiquement leurs problèmes de dépressions et d’anxiétés, ont aidé le Greek Freak à s’ouvrir également. Il a aussi consulté un thérapeute afin de surmonter ses soucis liés à sa santé mentale.
« Si on en parle, on est mou, on est faible »
« J’ai l’impression que beaucoup de gens sont confrontés à ce problème, mais qu’ils ne veulent pas en parler. Ils ne veulent pas s’améliorer, parce qu’ils sont stigmatisés. Si on en parle, on est mou, on est faible. C’est un sport, il faut être fort, il faut se battre pour tout. Dès que j’ai commencé à en parler, je me suis amélioré en tant que joueur de basket-ball. Parce que je suis d’accord avec le résultat. Je suis content de moi. Je peux tout laisser sur le terrain et retourner auprès de ma famille. J’ai parlé à Kevin Love et je lui ai dit qu’il m’avait incité à m’ouvrir et qu’il m’avait aidé à m’améliorer, et il a littéralement pleuré quand je lui ai dit ça. Il n’avait jamais imaginé qu’il serait celui qui m’aiderait à trouver un moyen de faire face à tout cela. Ensuite, j’ai essayé d’aider autant de personnes que possible », a ajouté Giannis Antetokounmpo.