Ils sont 23 939 bénéficiaires classiques, 97 815 bénéficiaires issus des détenteurs de la bourse familiale (BSF), 1 861 bénéficiaires à partir de la carte d’égalité des chances (CEC), 19 594 bénéficiaires issus de la CMU élèves, 630 bénéficiaires issus de la CMU Daara et 494 bénéficiaires indigents autres que les BS.
Ce sont les résultats enregistrés au cours de l’année 2022 par l’Agence nationale de la couverture maladie universelle (ANACMU) à Sédhiou, dans le cadre de l’assurance maladie. Soit 68,57 % de taux de pénétration de la cible et 29,7 % de taux de couverture par rapport à la population de la région estimée.
Au total, ce sont 177 000 personnes qui ont été touchées dans les 46 collectivités territoriales de la région à travers ses 43 mutuelles de santé communautaires.
Dans le souci d’améliorer l’accessibilité financière aux services de santé en assurant une couverture du risque maladie à au moins 75 %, l’ANACMU a défini quatre orientations stratégiques. À savoir l’extension de la protection contre le risque financier lié à la maladie à travers l’assurance maladie et l’assistance médicale ; le renforcement de la mobilisation des ressources et l’approche multisectorielle et, enfin, le renforcement du pilotage et de la gouvernance.
Seulement, dans la mise en œuvre, l’ANACMU fait face à de nombreux de défis qui pourraient compromettre l’atteinte des objectifs de 75 % de taux de couverture d’ici à 2027.
Il s’agit du faible taux de couverture de 53 %, dont 23 % sont prises en charge par les mutuelles ; de la communication, du financement, des activités, du renforcement des capacités des administrateurs, de la mise en œuvre du plan Sésame et de la CMU des élèves.
Dans l’optique de corriger et d’améliorer les performances, l’ANACMU a rencontré, ce mercredi, les correspondants régionaux de presse ainsi que les unions départementales et régionales des mutuelles pour un partage d’informations sur le programme de la CMU. Il s’agit d’amener les acteurs cités à adhérer aux objectifs du programme, d’une part, et d’autre part, à favoriser la circulation de l’information en interne comme à l’externe, en utilisant les outils adéquats et performants.
Les acteurs, unanimement satisfaits de cette initiative, la première du genre en matière de bonne gouvernance, se sont engagés, une fois impliqués, à participer à la valorisation du programme à travers des reportages, des émissions, des interviews, des foras communautaires et des causeries pour un changement des mentalités.
En effet, dans certaines zones, les populations hésitent à adhérer aux mutuelles, parce que dans leurs traditions et coutumes, anticiper sur une prise en charge de sa maladie n’est rien d’autre que s’attirer le malheur dans sa famille. Aussi, les relais des mutuelles éprouvent-ils toutes les difficultés à convaincre les populations à s’approprier le programme de la CMU.
Peut-être, les perspectives autour de la départementalisation des mutuelles, dont 23 sont déjà installées à travers le pays, le renforcement de la multisectorialité, l’enrôlement des groupes organisés et le développement des stratégies dans les mutuelles départementales, y compris le travail de sensibilisation de la presse, pourraient inverser la tendance.