Le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes (Reshaoc) a, pendant 10 jours, formé les techniciens biomédicaux venant de différents pays d’Afrique. L’initiative vise à fédérer les hôpitaux, partager les bonnes pratiques pour des soins de qualité.
La maintenance des infrastructures et des appareils pose un réel problème dans les pays sous-développés. Le Sénégal ne fait pas exception. Malgré les investissements dans le domaine, il se pose toujours le problème de la maintenance.
Dans ce contexte, le Reshaoc forme les techniciens biomédicaux venant de différents pays. La directrice générale des Établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, estime d’ailleurs que la formation est un impératif. «Le Sénégal est dans la dynamique de construction de nouveaux hôpitaux et est interpellé sur la maintenance. Sans quoi, il n’y a pas d’activités de soins de qualité. D’où la capacité des techniciens ».
Dr Sylla est d’avis qu’un équipement, quelle que soit sa qualité, peut tomber en panne. Le deuxième élément est de faire en sorte que le premier utilisateur soit formé, aussi bien le médecin, l’infirmier et autre, sur la technologie de l’équipement. Il faut aussi un système de maintenance préventif et curatif, selon elle. C’est-à-dire faire en sorte que l’appareil soit suffisamment suivi pour qu’il tombe rarement en panne et que s’il tombe en panne, qu’il puisse être réparé.
Le Sénégal aura 11 hôpitaux, d’ici 2024, avec des équipements de dernière génération.
Pour rappel, le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes (Reshaoc) des pays de l’Afrique, de l’océan Indien et des Caraïbes regroupe 117 hôpitaux disséminés dans 17 pays. Et la formation est un début de solution aux problèmes que rencontrent les structures de santé dans la maintenance de leurs équipements, selon Khadidiatou Sarr Kébé, présidente du Reshaoc.
Directeur des Infrastructures, des Équipements et de la Maintenance au ministère de la Santé, Amath Diouf estime que les dispositifs médicaux sont des ressources qui affectent directement la vie humaine. «Ils nécessitent des investissements considérables et présentent souvent des coûts de maintenance élevés. Il est donc essentiel de se doter d’un programme de maintenance planifié, géré avec soin et capable de garantir, dans un établissement de soins de santé, la fiabilité, la sécurité et la disponibilité du matériel médical», soutient-il.