Il comparaissait la semaine dernière à Genève pour un supposé viol datant de 2008. Tariq Ramadan a, pendant le procès nié toute accusation. Alors que le parquet demandait trois ans de prison dont dix-huit mois ferme, l’islamologue a finalement été acquitté
Il comparaissait la semaine dernière à Genève pour un supposé viol datant de 2008. Tariq Ramadan a, pendant le procès, nié toute accusation. Alors que le parquet demandait trois ans de prison dont dix-huit mois ferme, l’islamologue a finalement été acquitté par un tribunal suisse, qui a jugé qu’il n’y avait pas de preuve contre lui.
Relation consentie
Deux versions s’opposaient dans cette affaire. Convertie à l’Islam, la plaignante, « Brigitte », qui a choisi ce pseudonyme pour se protéger des menaces, a assuré que l’islamologue l’a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d’insultes dans la chambre de l’hôtel genevois où il séjournait la nuit du 28 octobre 2008. De son côté, l’islamologue a toujours fermement nié avoir eu la moindre relation sexuelle avec elle. Tariq Ramadan assure que c’est elle qui s’est invitée dans sa chambre. Il dit s’être laissé embrasser avant de mettre rapidement fin à l’échange.
Les deux parties se sont toujours accordées à dire qu’ils ont passé cette nuit du 28 octobre 2018 ensemble dans la chambre de l’hôtel, qu’elle a quitté tôt le matin pour rentrer à son domicile. En 2018, il avait été placé en détention préventive durant plus de neuf mois. Il restait d’ailleurs sous contrôle judiciaire depuis sa remise en liberté et n’a été autorisé à se rendre en Suisse pour ce procès exceptionnel.
4 accusations en France
Pendant l’audience, la défense a tenté de démontrer l’innocence de Tariq Ramadan, en assurant qu’il n’y avait pas de preuves scientifiques. Ses avocats ont également accusé « Brigitte » et les femmes ayant porté plainte en France d’avoir tissé des liens avec pour objectif de faire tomber l’islamologue. De leur côté, les avocats de la plaignante ont fait valoir qu’elle avait bien consulté dans les jours suivants la nuit du 28 octobre 2008 deux psychiatres pour leur relater les faits et leur parler de son état de stress.
En France, Tariq Ramadan est soupçonné de viols commis entre 2009 et 2016 sur quatre femmes, une affaire qui a déclenché sa chute, en 2017. Le parquet de Paris a requis en juillet son renvoi devant une cour d’assises et il appartient aux juges d’instruction d’ordonner un procès ou non.