« J’avais vu venir et j’avais prévenu d’ailleurs. L’heure est grave mais nous allons nous en sortir. Je ne voudrais pas commenter une parodie de justice. Tout le monde sait à quel point la justice est prompte à exécuter des commandes politiques. Le peuple souffre de beaucoup de ses décisions ». C’est ainsi que le Maire de Dakar, Barthélémy Dias a commencé son adresse aux Sénégalais, hier.
Barthélémy Dias dit ne pas vouloir parler de condamnation mais de disqualification et d’élimination d’un candidat parce que ce qu’ils veulent, c’est organiser une sélection à la place d’une élection. « La constitution vous permet d’organiser des élections et ne plus en faire partie. Il faut que la sélection cesse » dit-il.
Pour lui, le Président de la République doit savoir raison garder. Il a fustigé l’extrait de son discours où il a demandé à la classe politique de le supplier qu’il renonce à se présenter à la prochaine présidentielle. La tension politique actuelle prend sa source dans la tentation du Président Macky Sall de se présenter une troisième fois à la présidentielle. « Mon intention, est de vous aider à sortir par la grande porte à l’image des autres présidents que le Sénégal a connu », a fait savoir le Maire.
Selon lui, « la violence absolue n’a jamais permis d’arriver au pouvoir même si le Sénégal a toujours manifesté sa colère. Ce qui s’est passé en mars 2021 était une surprise ».
Depuis 48H ajoute Barthélémy, des gens sont arrivés à Dakar. Il salue par ailleurs la présence de la grande muette à qui, il souhaite une bienvenue dans la capitale. « Nous sommes un peuple mûr et j’invite la coalition Yewwi Askan Wi et le F24 à avoir une attitude responsable et républicaine. Vous n’êtes pas des gamins. Vous ne pouvez pas vouloir diriger ce pays et ne pas dialoguer sur la situation actuelle ».
Barthélémy Dias est contre l’idée de proroger le mandat du Président soulevée pendant l’ouverture du dialogue national. « Ne donnez pas à certains l’excuse de ne pas organiser les élections sous prétexte que la tension actuelle du pays ne le permet pas », prodigue l’édile de Dakar.
Il ne peut pas concevoir que les jeunes soient utilisés comme des boucliers humains dans le cadre du maintien de l’ordre. De la même manière, il invite les manifestants qui exercent un droit constitutionnel de ne pas considérer les FDS comme des ennemis.