« Les politiciens ne font plus rêver »
En politique, l’ennemi de l’amour, ce n’est pas la haine mais l’indifférence. Les Sénégalais sont habitués depuis quelques années à un système politique qui n’a pas seulement montré ses limites mais qui a aussi clairement démontré qu’il n’était pas là pour les citoyens. Le développement des mouvements citoyens ne pourrait-il pas être une bouée de sauvetage ?
Quand on était plus jeune, on voyait des politiciens sillonant les quartiers, organisant des meetings avec un cortège de « Ndiaga Ndiaye » et des centaines de personnes drapées quasiment pareilles, scandant le nom de leur leader politique qui les avait arrosés au préalable avec « pipi de chat ». Des décennies plus tard, l’histoire se répète.
Les politiques n’ont besoin des populations que lorsqu’ils veulent briguer un mandat. Une fois dans le fauteuil, ils leur tournent le dos et deviennent inaccessibles : c’est l’arrogance et compagnie. Bref, ils sont à leur propre service.
Voilà plusieurs semaines que les politiciens sénégalais sont occupés dans leur combat de coqs, se balançant des invectives, se traitant de tous les noms d’oiseaux, se faisant des sales coups juste pour s’assurer une « place au soleil » à travers les élections locales prévues fin juin 014. Pendant ce temps, les populations ressentent le dédain et l’exaspération, seules à affronter leur souffrance […]
D. DIOP