Citation du jour : Robert Badinter, ancien ministre de la Justice « Je demeure d’une certaine façon optimiste parce que la paix, c’est si précieux (…) Je crois qu’un jour viendra, on verra la résolution des Nations unies sur les deux États ».
L’ancien ministre de la Justice a déclaré hier faire une différence entre Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, et les dires antisémites de son père, Jean-Marie Le Pen, fondateur du parti.
Robert Badinter a pris position hier, lors d’un entretien accordé à LCI, sur la légitimité de la présence du Rassemblement National à la marche contre l’antisémitisme du dimanche 12 novembre. Il estime qu’on « ne peut pas imputer à Marine Le Pen les propos de Monsieur Le Pen père »
Dans un blazer marron, l’ancien sénateur et ministre de la Justice n’a pas hésité au moment de répondre à la question de Darius Rochebin, marquant une nette séparation entre la présidente du RN et le fondateur du parti. « Chacun est libre de manifester pour la cause qu’il juge juste » estime-t-il. « Marine Le Pen a dénoncé l’antisémitisme qui constitue une infraction pour laquelle son père a été condamné. Les péchés des pères ne sont pas ceux des fils. Ce ne serait pas juste, il n’y a pas de responsabilité pénale qui soit héréditaire. », ajoute Robert Badinter.
La présence de Marine Le Pen à la marche contre l’antisémitisme a divisé la classe politique. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a estimé que le Rassemblement national « n’a pas sa place dans un tel défilé ». Puis, le président du Crif, Yonathan Arfi, a déclaré avoir « un problème avec leur présence. » Enfin, La France insoumise, au cœur de plusieurs polémiques depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, a préféré boycotter la manifestation.