Le département de l’Économie sociale et solidaire s’inscrit dans le renforcement de l’inclusion financière des populations par une amélioration continue de l’accès aux services financiers en zones rurales et périurbaines. Il en est de même pour la mise à disposition des ressources à des taux de sortie de 6 % qui participent à une baisse sensible des coûts du crédit », selon la ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire. Victorine Ndèye s’est exprimée pendant l’examen du budget 2024 de son département à l’Assemblée nationale.
Elle affirme que les collectivités territoriales seront accompagnées pour intégrer dans leurs plans locaux de développement. « Il est conclu un accord-cadre avec le ministère de la Transformation du secteur informel afin d’enrôler ces acteurs, notamment avec l’agrément ESS qui permettrait à ces derniers de prendre part à l’exécution des marchés publics à travers la création d’une société coopérative ». La ministre cite les récupérateurs de la décharge de Mbeubeuss, les acteurs de la tannerie de Ngaye Mékhé, entre autres.
À l’en croire, l’accent est mis sur le travail de terrain, car il s’agit d’un véritable changement de paradigmes tout en assurant que la communication sera également au cœur des actions à mettre en œuvre.
Interpellée sur la Mutuelle d’épargne et de crédit la DJOMEC de Linguère, Victorine Ndèye signale que « la Direction de la Réglementation et de la Supervision des systèmes financiers décentralisés (DRS-SFD) accompagne la mutuelle dans le cadre d’un plan de redressement élaboré par la BCEAO, avec pour objectif le recouvrement des impayés. En outre, du matériel et des financements ont été accordés au niveau de Linguère ».
Sur un autre registre, elle a tenu à rappeler qu’en principe, les personnes qui n’ont pas toujours accès à la finance classique constituent la véritable cible de la microfinance. Sur les financements et les mauvais remboursements, la ministre rassure : « Un suivi particulier est effectué. Il ne s’agit pas de dons faits aux bénéficiaires. Il y a des indicateurs à respecter et un devoir de redevabilité à assumer par les gouvernants. »
Dans la même dynamique, la ministre explique que la microfinance vient accompagner l’économie sociale et solidaire (ESS) et que les mutuelles d’épargne et de crédit (MEC) en sont des acteurs. « Ces mutuelles constituent un maillon essentiel dans la promotion de l’inclusion financière ».
À cet effet, elle a indiqué que son ministère est aux côtés des mutuelles d’épargne et de crédits, à travers la structuration, le renforcement des capacités ainsi que le financement. Cela a été rendu possible grâce à l’élaboration d’une cartographie des interventions ».