La phrase n’est pas prononcée telle quelle, mais le message est passé. Invité de l’émission Quotidien, sur TMC, ce mercredi soir, Édouard Philippe, ancien Premier ministre et maire du Havre, a laissé entrevoir sa candidature pour l’élection présidentielle de 2027. « Ce serait dommage de ne pas être prêt. Ce serait même criminel de ne pas être prêt même compte tenu des enjeux », a-t-il expliqué, ajoutant « avoir bien réfléchi ».
Pour se présenter à la course à l’Elysée, « il faut une volonté, une préparation et, après, il y a une part de circonstances », a poursuivi l’ancien Premier ministre.
Sa volonté? Il y a « bien réfléchi ». Et sa préparation? « Ça passe par des déplacements en France, j’essaie de réfléchir, j’essaie de proposer, je voyage à l’étranger aussi, c’est important d’essayer de saisir ce qui se passe à l’étranger et on essaye de s’entourer. On ne fait jamais rien seul », a-t-il expliqué, confiant être en train de « constituer » une équipe.
Le « défi le plus urgent, c’est l’école »
Pour l’ancien Premier ministre, le « défi le plus urgent, c’est l’école ». « La laïcité, c’est évidemment une question importante et actuelle, la justice, c’est le maillon faible de toute la chaîne régalienne, c’est vraiment le maillon faible. L’hôpital, et donc le système de santé, c’est un vrai problème. Les infrastructures, c’est essentiel pour la compétitivité du pays, pour l’incarnation des projets, mais de tous ces projets, le plus essentiel, le plus important, le plus urgent, c’est l’école ».
Affirmant « se retrouver » dans le projet de Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, Edouard Philippe a déclaré le « soutenir ».
« Tout est difficile. Je pense que quand on aime son pays et qu’on pense qu’on peut essayer de trouver des solutions à certains de ces problèmes, en ayant l’humilité de savoir que c’est difficile et qu’on ne va pas trouver des solutions à tous ces problèmes, on aurait tort de se priver. J’essaie de réfléchir », a-t-il poursuivi.
« Il faut que le débat public soit mûri, soit éclairé, il faut que les campagnes permettent d’évoquer un nombre de priorités claires, de façon à obtenir un mandat, de façon à pouvoir faire derrière », a-t-il ajouté, précisant être conscient de la tâche: « En étant Premier ministre, j’ai vu que c’était extrêmement difficile d’être président de la République, redoutablement difficile ».