Ce 5 octobre correspond au cinquième anniversaire de la mort du cofondateur d’Apple. Il laisse une trace indélébile dans son entreprise et dans le monde du management.
Nous sommes le 5 octobre 2011, à Palo Alto, en Californie.
Steve Jobs, 56 ans, s’éteint, non loin du siège d’Apple, à Cupertino, emporté par la maladie. 5 ans plus tard, son ombre plane toujours au-dessus du géant de la high-tech.
Apple, sans Jobs, continue d’exister, mais c’est un Apple imbibé de Steve. Depuis 2011, ce sont l’iPhone, l’iPad ou encore le MacBook qui tirent les ventes de la marque à la pomme croquée. Des produits héritiers de l’ère Jobs. Si l’entreprise garde la santé, avec 53 milliards de résultats en 2015, 233 milliards de ventes et une action à 113,5 dollars, elle n’a pas fait naître de vraies innovations sous la direction de Tim Cook, son successeur : malgré une tentative (ratée) avec l’Apple Watch, l’iPhone reste la machine à cash de l’entreprise.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir investi dans la recherche et le développement (R&D). Sur les neufs premiers mois de l’année 2016, Apple a dépensé 7,5 milliards de dollars en R&D contre 5,8 sur la période comparable de 2015. Tim Cook a bien compris qu’il ne pourra pas compter indéfiniment sur les succès de Steve Jobs et qu’il lui faut se diversifier. Une prise de conscience qui commence à porter ses fruits puisque l’irruption d’Apple dans le domaine du cloud, via son service iCloud, connaît un certain succès auprès de ses clients.
Une université qui vante son leadership
Il n’y a pas que dans sa propre entreprise que l’esprit du cofondateur d’Apple continue d’exister. Le monde du management ne l’a pas oublié . Malgré sa personnalité, souvent jugée colérique, glaçant et son côté solitaire, l’homme fascine.
Et a tout fait pour. En 2008, il décide de lancer une université au sein-même du groupe, pour former les futurs cadres et dirigeants de l’entreprise, amenés à lui succéder. Pour diriger cette formation, il ne choisit pas n’importe qui : il fait venir Joel Podolny, ancien doyen de l’école de commerce de l’université d’Harvard.
Son leadership, sa manière de diriger lui valent aussi de nombreux ouvrages. Quelques mois après sa mort, Walter Isaacson, son biographe officiel, avait ainsi publié un article dans la très sérieuse «Harvard Business Review », pour compiler les différentes spécificités de Steve Jobs qui pourraient inspirer les managers de demain. On ne compte plus, aujourd’hui, les manuels qui continuent de le citer en exemple. Et même des comédies musicales : en avril, à Broadway, a été lancée «Nerds», qui narre la rivalité entre Bill Gates et Steve Jobs
source : Coup de griffe Actu