Le prix Nobel de la Paix a été attribué ce vendredi 7 octobre au président colombien Juan Manuel Santos, pour sa tentative, avec le chef des Farc Timoleon Jiménez, de son vrai nom Rodrigo Londoño Echeverry, de mettre fin à un conflit de 52 ans.
L’accord conclu entre le gouvernement colombien et la guérilla marxiste des Farc a été rejeté de justesse par la population colombienne dimanche dernier, mais « le fait qu’une majorité des votants ait dit non à l’accord de paix ne signifie pas nécessairement que le processus de paix est mort », a souligné la présidente du comité Nobel norvégien, Kaci Kullmann Five.
Le président colombien Juan Manuel Santos faisait partie des favoris des médias, parmi la liste des 376 nommés. Ce chef d’Etat deux fois élu, déclarait encore dimanche, arborant à son revers son éternelle petite colombe blanche :
« Je continuerai à rechercher la paix jusqu’à la dernière minute de mon mandat parce que c’est le chemin à suivre pour laisser un pays meilleur à nos enfants. »
Cette récompense intervient alors que les représentants du gouvernement et de l’opposition en Colombie ont entamé ce jeudi les discussions pour parvenir à un accord de paix avec les Farc, malgré l’échec du référendum.
« Du côté du gouvernement, nous sommes satisfaits de cette réunion. L’ambiance fut cordiale, la parole pleine de respect et la nécessité de trouver une issue à la paix, un objectif commun », avait indiqué à la presse le ministre de la Défense Luis Carlos Villegas, envoyé par le président Juan Manuel Santos pour négocier avec l’opposition.
source : Nouvel Obs