Le ministre de la justice, Garde des Sceaux a donné des assurances fermes sur l’affaire Pétro-Tim qui continue de nourrir les débats au Sénégal. Concernant la plainte déposée hier, par l’avocat de Frank Timis, Me Sidiki Kaba a affirmé, ce mardi 11 octobre à Dakar que lorsque le dossier sera examiné, le droit sera dit.
«Je suis sûr maintenant qu’effectivement le procureur de la République a reçu une plainte. Une plainte dans le cadre de l’affaire qui fait du bruit qu’on appelle Pétro-Tim. Cela voudrait dire que le Sénégal est un Etat de droit. Cela voudrait dire que lorsqu’il y a deux citoyens, alors qui ne s’entendent pas sur une question, c’est la justice qui règle. Ce n’est pas une question qui est réglée entre les deux individus, dans le cadre de la loi du Talion. Quand on réglait des problèmes, on se rendait justice. Au Sénégal, c’est la justice qui tranche. Qui a raison, qui n’a pas raison, lorsque le dossier sera examiné, le droit sera dit», a dit le ministre en charge de la Justice.
Invité à commenter cette affaire, Me Kaba a saisi l’occasion pour appeler les Sénégalais, dans leur globalité, mais surtout les différents antagonistes à plus de sérénité. «Il ne faut pas embraser le Sénégal. Il ne faut pas nous placer dans une perspective d’apocalypse en parlant de feu. Il ne faut pas enflammer les débats. Il ne faut pas nous mettre dans une perspective d’explosion comme si le gaz ne sert qu’à ça. (…)». Le pétrole ne viendra que compléter. Il doit servir lorsque son exploitation qui reste encore alors lointaine parce qu’il faut attendre encore plusieurs années. (…). Elle doit servir à la formation de la jeunesse, à construire des avions, à la maîtrise du savoir, à pouvoir être sur le chemin des grandes Nations qui ont pu maîtriser avec la technologie. C’est cela qui est important», dit-il avec
insistance.
Pour tout le reste, il dit avoir dit et redit plusieurs fois que «tout ce qui est excessif est insignifiant». S’adressant aux uns et autres, le Grade des Sceaux de rappeler que l’expression d’une opinion est garantie par nos lois et règlements. «Dans un Etat de droit et dans une démocratie participative, une démocratie d’opinion comme la nôtre, tous les citoyens ont droit à s’exprimer. Mais il ne faut pas confondre l’injure et l’opinion. Alors une injure est un délit. Et c’est la justice qui le règle. Il nous faudra comprendre aussi que quand vous déshonorez une personne, c’est la justice qui règle ces questions et qui va en faire l’appréciation. Ne demandez pas au Gardes des Sceaux
d’aller plus loin. Alors qu’aucun ne me dise ‘’le Garde des Sceaux a déjà prédit que des têtes seront coupées’’. Je n’ai rien à voir avec ça. Ce que je vous dis tout simplement, le droit sera dit entre les différents protagonistes et ce droit sera bien dit», a déclaré le ministre, au cours d’un point de presse initié en marge de la cérémonie d’inauguration de la Boulangerie de la Réinsertion, ce mardi 11 octobre 2016, sise au Camp pénal de Liberté 6.
Youssoupha MINE
source : Seneweb News