Le Président Serigne Mboup a fait un tour au marché Sandaga pour son deuxième jour de campagne. Il était parti à la rencontre des vendeurs et des commerçants comme il l’a fait dans les marchés de Kaolack. Il a fait le porte-à-porte des cantines et des magasins pour échanger avec les tenanciers sur leurs contraintes. Le candidat a aussi partagé son « Yokkou Ba Yegko Yegko ».
La transformation de ces espaces de commerce et le développement du secteur informel font partie de ses priorités. Il a relevé la place essentielle que l’informel occupe dans l’économie nationale allant jusqu’à convoquer une célèbre phrase de Wade qui lançait : « Si C’est ça l’informel, je suis le premier informel ».
Il a mis à nu l’incapacité de l’Etat du Sénégal à construire des centres commerciaux. « Ce qui me fait mal, c’est l’incapacité de l’Etat à travers son ministre du Commerce à réaliser un seul centre commercial au Sénégal. Alors que nous, le secteur privé, nous l’avons réalisé, il y a 24 ans », se désole Serigne Mboup.
Le cadre actuel des marchés expose des commerçants et des vendeurs à des risques comme les incendies qui peuvent réduire en cendres leurs marchandises ou leurs économies. C’est pour cela, préconise-t-il, que l’Etat doit « encourager le secteur privé en construisant ou en aménageant des centres commerciaux pour le bien-être des commerçants. Ces derniers peuvent se réveiller, un beau jour et tout perdre dans des incendies ou des inondations », a fait savoir le candidat.
Dans son programme, le Président Serigne Mboup a prévu de faire « la construction des marchés en hauteur et la réorganisation des tabliers », tout en créant des conditions de développement leurs activités afin de leur permettre de disposer de magasins avant d’évoluer vers l’industrialisation.
Selon le Maire de Kaolack, c’est bon de proposer des programmes mais il faut voir si la personne a la compétence de réaliser son programme. « Parce que tout ce que j’ai mis dans mon programme la plupart je l’ai expérimenté », avance-t-il.
Toutefois, Serigne affirme qu’il présente le meilleur profil pour diriger le Sénégal et tirer ce secteur vers le haut. « Ils n’ont pas de choix. Le choix, c’est de voter pour le secteur de l’économie, si on ne veut pas disparaître », dit-il.