Le monde à l’heure américaine

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Commerce, climat, conflits armés : la présidentielle américaine s’annonce comme un tournant majeur pour la planète. De l’Europe inquiète pour l’OTAN à la Chine préoccupée par les tarifs douaniers, chaque région scrute ce duel aux conséquences globales.

D’après une analyse du New York Times (NYT), l’élection présidentielle américaine du 5 novembre entre Kamala Harris et Donald Trump s’annonce comme un scrutin aux répercussions planétaires majeures, redessinant les contours de la politique internationale sur de nombreux fronts critiques.

Portrait de Donald TRUMP © Malick MBOW
Portrait de Donald TRUMP © Malick MBOW

En Israël, les sondages montrent une nette préférence pour Trump, mais comme le souligne le quotidien new-yorkais, « l’impact à long terme sera probablement limité ». La société israélienne est aujourd’hui « plus opposée à un État palestinien et à une solution à deux États qu’elle ne l’a été depuis des décennies ».

Portrait de Kamala HARRIS - Vice Présidente des États-Unis © Malick MBOW
Portrait de Kamala HARRIS – Vice Présidente des États-Unis © Malick MBOW

Sur le front russo-ukrainien, les enjeux sont considérables. « C’est une élection qui compte énormément pour la Russie et l’Ukraine », rapporte le New York Times. Vladimir Poutine, de manière surprenante, voit peu de différence entre Trump et Harris concernant l’Ukraine, estimant que « les deux seront moins engagés que Biden ».

En Chine, le débat se cristallise autour de deux points majeurs : « les tarifs douaniers et Taiwan ». Si les responsables économiques chinois s’inquiètent des menaces de Trump d’imposer des tarifs généralisés, les stratèges en politique étrangère y voient des avantages, notamment son moindre engagement envers Taiwan.

Pour l’Europe, ce scrutin marque « la fin d’une ère, quel que soit le résultat ». Les dirigeants ouest-européens sont particulièrement anxieux face aux menaces de Trump d’imposer des tarifs de 20% sur les exportations et de quitter l’OTAN. Même une victoire de Harris ne garantirait pas un retour à la normale, car elle serait « plus préoccupée par la Chine ».

Sur le plan commercial, Trump considère que « tarif » est « le plus beau mot du dictionnaire, plus beau qu’amour, plus beau que respect ». Il promet des tarifs de « 10 à 20% sur la plupart des produits étrangers, et 60% ou plus sur les biens fabriqués en Chine », une politique qui pourrait déclencher de multiples guerres commerciales.

Concernant le climat, les enjeux sont existentiels. Les États-Unis, « deuxième plus grand émetteur après la Chine », joueront un rôle déterminant. Si Harris poursuivrait probablement la politique de transition énergétique de Biden, Trump pourrait « ralentir la transition à un rythme d’escargot, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour le climat ».

Dans un monde en pleine mutation, cette élection américaine apparaît comme un moment charnière qui, selon le New York Times, polarise le monde autant que les États-Unis eux-mêmes, « mais parfois de manière inattendue ».

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