La 5ème édition des Journées de la mise à niveau des entreprises au Sénégal (JMAN) a bouclé ses travaux ce mardi 17 décembre, sous la présidence de M. Seydina Boubacar Ndiaye, conseiller technique du Premier ministre, Ousmane Sonko.
Des recommandations fortes formulées après un diagnostic
Après deux journées de travaux intenses de réflexion, d’échange et de partage sur la thématique centrale, à savoir : « La mise à niveau des entreprises : levier essentiel pour la compétitivité, la création d’emplois et la souveraineté économique du Sénégal », les parties prenantes, notamment le Comité de pilotage du Bureau de Mise à Niveau (BMN) et le Comité scientifique des JMAN 5 ont dressé un bilan, identifié des défis et formulé des recommandations pour renforcer le tissu industriel du Sénégal et établir les bases d’une souveraineté économique durable.
Il s’agit, selon Mme Thiaba Camara Sy, Présidente du comité scientifique des Journées de la mise à niveau (JMAN 5), de la création de fonds parapublics inspiré du modèle tunisien pour financer durablement l’industrialisation ; l’intégration de financements verts pour capter des ressources liées à la transition écologique ; la mobilisation de fonds domestique via la diaspora et le financement participatif ; le développement de l’investissement en capital pour accompagner les PME dans leur croissance, entre autres.
Pour garantir l’efficacité de ces mesures fortes et assurer la pérennité du financement de la mise à niveau, la présidente du comité scientifique des JMAN 5 souligne que le BMN devra adopter un modèle hybride combinant des ressources publiques, privées et internationales, tout en renforçant les capacités des PME à accéder aux financements formels.
S’y ajoutent la territorialisation de l’industrialisation en adaptant les stratégies aux régions, et relancer l’innovation dans des secteurs clés comme l’agro-industrie.
Concernant le contenu local, les parties prenantes ont recommandé d’élever la compétitivité des entreprises locales, de renforcer leurs capacités d’innovation et de miser sur la certification et sur le transfert de technologies.
S’agissant de la souveraineté économique, ils ont estimé que le pays dispose des talents, des idées et des ressources nécessaires pour transformer notre économie, sans dépendre excessivement de l’extérieur.
Les participants ont également évoqué la question de l’inclusion économique en plaçant les jeunes et les femmes au centre de la compétitivité.
Par rapport aux obstacles, Mme Sy a souligné que l’accès au foncier, la lourdeur fiscale, le manque de plateforme de réseautage et la formalisation constituent les principaux défis auxquels font face des entreprises et des PME au Sénégal.
Face à ces défis, elle a souligné la nécessité de renforcer les synergies entre le BMN et d’autres institutions telles que l’ADEPME ou l’ASEPEX, tout en adaptant les politiques publiques aux réalités des jeunes et des femmes entrepreneurs.