Chemise arrachée : trois ex-salariés condamnés à du sursis pour violence

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Les images de deux dirigeants d’Air France, l’un torse nu, l’autre la chemise en lambeaux, avaient fait le tour du monde: les quinze salariés de la compagnie aérienne, jugés pour violences et dégradations, sont désormais fixés sur leur sort.

Portrait de Jean-Marc-Janaillac © Malick MBOW
Portrait de Jean-Marc-Janaillac © Malick MBOW

Le tribunal a rendu son jugement ce matin : trois ex-salariés d’Air France sont condamnés à 3 à 4 mois avec sursis pour violences. Deux autres ont été relaxés. Par ailleurs, les onze prévenus accusés de dégradation volontaire écopent d’une amende de 500 euros.

Le 5 octobre 2015, le comité central d’Air France dégénère. Au siège de la comapgnie aérienne, sur le site de l’aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle, la tension grimpe d’un coup. Des hauts dirigeants du groupe, le directeur des ressources humaines d’Air France, Xavier Broseta, et un responsable de l’activité long-courrier, Pierre Plissonnier, sont molestés, après l’annonce de 2 900 suppressions de postes dans le cadre d’un « plan B » consécutif à l’échec des négociations avec les personnels navigants.

Xavier Broseta, DRH d’Air France à l’époque, et Pierre Plissonnier, responsable du long-courrier, avaient dû fuir sous les huées, le premier torse nu, le second la chemise en lambeaux. Vues « 1,4 milliard de fois dans le monde entier » et particulièrement « humiliantes » pour les intéressés, les images des deux cadres escaladant un grillage pour échapper à leurs assaillants avaient fait le tour du monde. Et terni un peu plus la réputation de la France en matière de dialogue social.

Pour le procureur, « ce n’était pas une opération syndicale » mais une « opération de casseurs, puis de voyous », un terme également employé par le Premier ministre Manuel Valls pour qualifier les militants syndicaux, en majorité CGT, ayant pris part à ces incidents. A l’issue du procès, certains prévenus avaient fait part de leur sentiment d’injustice. Car, comme l’avait reconnu le parquet, tous les auteurs des violences n’ont pu être identifiés sur les vidéos.

source : M6 Info

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