En réaction à l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, l’écrivain nigérian et prix Nobel de littérature Wole Soyinka a annoncé jeudi 1er décembre avoir déchiré sa carte verte », c’est-à-dire son permis de résidence aux États-Unis.
« Je l’ai déjà fait. (…) J’ai fait ce que j’ai dit que je ferai », a déclaré l’écrivain à l’AFP à Johannesburg, en marge d’une conférence sur l’éducation.
« Ça me faisait horreur de penser à ce qui allait se passer avec Trump » à la Maison-Blanche, a ajouté Wole Soyinka, 82 ans, qui avait déjà fait part de son hostilité au milliardaire, notamment en raison des positions de ce dernier sur l’immigration.
Réinstallation permanente au Nigeria
Wole Soyinka, qui dans les années 60 avait passé 22 mois en prison pendant la guerre civile au Nigeria, est l’auteur d’une soixantaine de romans, pièces de théâtre et poèmes. En 1986, il était devenu le premier africain à obtenir le prix Nobel de littérature.
Mondialement reconnu et jouissant d’une forte autorité morale, Wole Soyinka enseignait dans des universités américaines. « Quand j’ai fini (mes cours), j’ai jeté la carte et je me suis réinstallé » de façon permanente au Nigeria, a-t-il poursuivi, sans pour autant vouloir « décourager les Nigérians ou quiconque » de postuler pour une carte verte.