Donald Trump écouté? La révélation du président pourrait se retourner contre lui

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Portrait de Donald Trump © Malick MBOW
Portrait de Donald Trump © Malick MBOW

Le Président américain accuse Barack Obama de l’avoir placé sur écoute. Or si la justice a effectivement autorisé ces enregistrements, c’est qu’elle avait des éléments concrets, pointent plusieurs experts américains.

Samedi matin, Donald Trump a choisi de dégoupiller une bombe politique en accusant son prédécesseur Barack Obama de l’avoir placé sur écoute avant l’élection. Trump n’a fourni aucune preuve pour étayer ses accusations et il a été contredit par le porte parole de Barack Obama, qui a affirmé que l’ex Président « n’avait jamais ordonné la surveillance d’un citoyen américain ».

Des experts sont eux-aussi montés au créneau pour expliquer qu’aux Etats-Unis, seule la Justice peut ordonner des écoutes. Et il semblerait bien qu’elle ait eu de solides raisons de le faire.

Suspicion de liens avec la Russie

Sur Twitter, le journaliste américain Justin Hendrix détaille ainsi les éléments que la justice américaine aurait entre ses mains contre Donald Trump et ses proches. Il rappelle que le site HeatStreet a révélé que le FBI avait demandé et obtenu en octobre dernier un mandat afin d’enquêter sur les liens présumés de plusieurs proches de Trump avec la Russie. Ce mandat a été délivré par la cour de justice spécialisée, baptisée FISA et chargée d’exercer un contrôle juridique sur les opérations de surveillance.

Selon lui, si la cour a effectivement autorisé la mise sur écoute de Donald Trump et de certains de ses proches, c’est qu’elle avait bien des raisons de le faire. Autrement dit, des preuves significatives d’une collusion présumée de Trump ou de certains de ses proches avec un autre Etat, la Russie en l’occurrence.

Plusieurs proches de Trump déjà pointés du doigt

Plusieurs membres de l’entourage du Président américain ont déjà été inquiétés pour leurs liens avec le Kremlin. Michael Flynn, le conseiller à la sécurité nationale de Trump a ainsi démissionné mi-février après des révélations de la presse américaine attestant qu’il avait assuré à l’ambassadeur russe Sergey Kislyak, que Donald Trump serait beaucoup moins sévère avec la Russie que l’administration Obama.

Puis Jeff Sessions, le ministre de la Justice, s’est lui aussi retrouvé en fâcheuse posture il y a quelques jours. Lorsque le Sénat l’avait interrogé sur d’éventuelles rencontres avec des responsables russes, lors de la campagne présidentielle, il avait nié. Pourtant il a, à deux reprises, rencontré l’ambassadeur russe à Washington selon de récentes révélations.

L’arroseur (bien) arrosé

Finalement, il apparaît que si Donald Trump a voulu jeter une bombe politique sur les démocrates et l’administration Obama, il pourrait en fait être le seul à en subir la déflagration. Car en tweetant – sans preuves – qu’il avait été mis sur écoute, il pourrait confirmer qu’une enquête est ouverte contre lui et certains de ses proches pour leurs liens présumés avec la Russie.

Pire, aux Etats-Unis, seul le président peut déclassifier des informations. En révélant lui-même publiquement avoir été placé sur écoute, Donald Trump assure donc que personne ne pourra être poursuivi pour divulgations d’informations classifiées en lien avec cette affaire. La révélation de nouveaux éléments en serait ainsi facilitée.  

source : L’Express

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