La société Hyperloop Transportation Technologies a amorcé l’assemblage d’une première capsule en Espagne. L’engin sera testé à Toulouse, en 2018.
Le futur est en marche : les premiers éléments de matériaux composites du prototype de capsule Hyperloop Transportation Technologies (HTT), sont en cours d’assemblage en Espagne. La compagnie américaine est l’une des trois qui travaille actuellement à l’industrialisation du concept imaginé par Elon Musk, en concurrence avec Hyperloop One et TransPod. Et c’est aussi celle qui a convenu d’installer son centre de R&D européen à Toulouse-Francazal.
La nacelle qui doit circuler dans des tubes basse pression mesurera plus de 30 mètres de long pour pouvoir embarquer entre 28 et 40 passagers. Ils seront ensuite propulsés électro-magnétiquement à la vitesse de 1.100 km/h, soit plus vite qu’un avion de ligne, tout en restant au niveau du sol. Le prototype doit être achevé au tout début de 2018, selon HTT, moment où il sera envoyé à Toulouse pour y être testé sur le site de recherches qui sera muni d’une piste d’essais d’un kilomètre de long.
L’invention, que l’on doit au fondateur de PayPal, de Tesla et de SpaceX, repose sur une technologie open source. Libre aux startups et industriels de s’en saisir pour développer une solution fiable et compétitive. Outre HTT, d’autres sociétés planchent actuellement sur le sujet. Hyperloop One est d’ailleurs suffisamment crédible pour avoir suscité l’intérêt de partenaires comme General Electric ou la SNCF. Des concours d’idées sont également lancés autour d’Hyperloop, mettant en concurrences des équipes d’étudiants rivalisant d’ingéniosité pour résoudre les problèmes qui se posent nécessairement pour ce qu’il est un mode de transport encore inédit, « une technologie de rupture » comme l’indiquait Guillaume Pepy, à la fin de 2015.