Depuis le début du marathon budgétaire, et la déclaration de politique générale, le groupe BBY, malmené sur tous les compartiments du débat, fait tout pour l’empêcher, protéger les carences de leurs ministres, cacher leurs actes de mal gouvernance et les limites du PSE.
Leur méthode est très simple:
– acte 1: programmer les ministères “sensibles” tard le soir;
– acte deux: faire trainer la lecture du rapport et les observations de forme pour s’approcher le plus de minuit, heure limite fixée par le règlement intérieur pour l’arrêt des travaux;
– acte 3: un de leurs députés porte une motion pour que le budget du ministère concerné soit voté sans débat,
– acte 4: le président de séance met au vote la motion, malgré l’avis contraire de l’opposition;
– acte 5: la majorité mécanique vote.
C’est ce qui vient de se passer avec le ministère de l’industrie de Moustapha Diop, malgré les objections que j’ai formulées au nom de toute l’opposition parlementaire.
Ils ont fuit le débat parce que la politique menée dans ce domaine révèle, mieux que toute autre, le manque de vision du régime de Macky Sall et son incapacité à faire émerger ce pays. (e publierai un texte sur la question).
Ils reprendront probablement le même comportement demain samedi, avec le pétrole, et dimanche avec les mines, secteurs à scandales, qu’ils ont programmé à la même heure.
Depuis le début du marathon, les ministres, à une ou deux exception près, se succèdent et paniquent devant les interpellations de l’opposition, esquivent les questions ou, au mieux, les effleurent.
Mais le plus triste, c’est l’attitude de la majorité (quantité sans beaucoup de qualité) faite d’invectives, d’entorses au règlement et d’arrogance.
Des députés grassement payés sans être imposés, et qui sont là non pour le peuple, mais pour leur mentor Macky Sall.
Mais à qui la faute!
Ousmane Sonko